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Les chroniques d'AtoutLire
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  • L’itinéraire d'une croque-mot. Flirter avec les mots, c'est ce que je fais maintenant depuis plus de vingt ans. Je plaide coupable et suis condamnée à la peine de mots ! Retrouvez mes chroniques et partagez ma passion de la lecture et de l’écriture.
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CHRONIQUES

L'ennui du mort-vivant de Luc Doyelle

 

 

 

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Synopsis:

Une relique égyptienne volée et re-volée. Un mort qui ressuscite sans cesse. Un flic au bord de la crise de nerfs. Un embaumeur amateur qui va vivre les pires quarante-huit heures de son existence.
Heureusement, tout cela n'est pas à prendre très au sérieux, dans ce polar humoristique trépidant.

L'auteur Luc Doyelle

Luc Doyelle est un enfant de la Baule. Arraché à sa famille suite au crash du bus 144 détourné sur Naypyidaw par un commando poujadiste, il est recueilli par une panthère noire et un ours dans la jungle birmane. La fin de l’adolescence ayant permis la disparition de quelques boutons d’acné, il décide de se confronter à la civilisation, s’établit au Cap d’Agde et organise des tournois de strip poker dans les camps naturistes de la région, accumulant durant ces années une véritable fortune. Fortune qui lui permettra, quelques années plus tard, de remporter le fameux prix Congourt pour son premier roman : « L’être et le nez en trompette ». Aujourd’hui, Luc Doyelle vit retiré du monde à cinq minutes de La porte de Champerret et organise des combats de koalas dans les bas-fonds de Neuilly et Courbevoie. La police n’a jamais pu le prendre en flagrant du lit.

Mon avis:

L’histoire est totalement décalée. Kryptonite, un gaillard obèse et le cauchemar de notre héros, n’en finit pas de mourir et de… ressusciter !

Mais quelle est sa connexion avec un manuscrit acheté dans une boutique du Caire ?

De situations improbables en scénarios plus loufoques les uns que les autres, nous suivons les péripéties de Lucius et de son ami légiste Jad.

Tout d’abord je tiens à remercier Luc Doyelle pour m’avoir invitée à traiter son SP. En premier lieu, j ‘ai apprécié l’avant-propos dédicacé au lecteur. C’est une approche originale et sympathique d’appréhender son lectorat.

Voici un roman comme je les aime. C’est une véritable bouffée d’air frais. Si vous recherchez une parenthèse d’humour teintée de savoureux jeux de mots, ce roman est fait pour vous. L’auteur ne se prend pas une seconde au sérieux.  Il s’amuse beaucoup et nous… aussi !

Le ton est joyeux et léger, les jeux de mots recherchés, truculents, hilarants.

Quelques expressions et phrases m’ont bien fait rire telles que :

 Les tapas nocturnes

Pastis party

La région slipaire

Le riiz thai mitsuko

 Le vrai con maltais

 Je ne me souviens de rien, mais ce séjour au Caire était inoubliable.

Les personnages sont très différents mais ils ont cependant un trait de caractère récurrent : ils sont hilarants et soumis à une description exagérément acide mais qui ne gêne en rien la lecture. Personnellement, j’ai eu un coup de cœur pour Lucius Von Lucius, le protagoniste principal et pour le Geek, accro aux jeux en ligne.

Le vocabulaire est populaire sans pour autant être grossier. En tant que fan d’Audiard, je n’ai pu qu’être séduite par les dialogues.

L’auteur jongle avec les mots, réinvente les expressions. Il revisite la langue française à sa façon pour notre plus grand plaisir.

Points forts : L'humour, une histoire qui tient la route, peu de fautes et une présentation impeccable. C'est un roman qui se lit facilement et l'écriture est fluide.

Points faibles : Une fin un peu rapide.

En conclusion, ne cherchez pas à comprendre l’histoire mais laissez-vous simplement immerger dans le monde farfelu de l’auteur.et faites-vous plaisir en découvrant cet auteur prometteur. Jetez à la poubelle votre xanax et autres antidépresseurs. Ce roman vous fera oublier tous vos problèmes. Dommage qu’il ne soit pas remboursé par la sécurité sociale…

 Extrait :

Comment elle s’appelait, déjà, la mousmé ? Farida… Fatima ?

—Marie-Éléonor!

— Ah oui, je savais que c’était un prénom comme ça ! Tiens, je te le dis, Lucius, je donnerais dix ans de ta vie pour la revoir, celle-là ! — Je te signale qu’on l’a retrouvée noyée dans le canal. C’est un peu pour ça qu’on a écourté notre séjour.

— Ah ouais, c’est vrai ! Et sa copine, elle était pas dégueu non plus. Pénélope ? Anne-Sophie ? Un truc dans ce genre.

— Katsumi. T’étais pas loin.

— Elle était japonaise ?

— Non, togolaise, pourquoi ?

— T’as peut-être raison. En tout cas, elle était douée pour pas mal de trucs.

— Oui ! J’ai bien aimé quand elle t’a délesté de deux mille dollars à la crapette.

— J’étais complètement bourré ! En temps normal, personne ne me bat à la crapette ! Bref, je ne me souviens de rien, mais ce séjour au Caire était inoubliable.

— Et c’est pour me dire ça que tu me déranges dans mes cogitations ?

— Tu feras quoi, après avoir mis une branlée à Djellaba ?

— Un pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle.

— À genoux ?

— À pied, ça suffira.
      
— J’ai un pote qui a fait le pèlerinage.

— Ah ! Et c’était dur ?

— Pas trop, non. Il habitait à trois kilomètres de SaintJacques de Compostelle

. — C’est sûr, vu sous cet angle… Et toi, Jad, des projets pour après ?

— Je me paierais volontiers un stage de houblonnologie dans une abbaye belge. Ça doit être très enrichissant.

— Sûrement…

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