L'étrange affaire Laprades: Le crime de l'avenue Victor-Hugo de Jean Jolly

Synopsis :

Un avocat anxieux, un industriel arrogant, une épouse infidèle, une adolescente arrogante et passionnée, des policiers équivoques, un commissaire célèbre mais trop discret, un détective désinvolte mais efficace, un antiquaire de renom mal à l'aise, un expert mondain fasciné par l'argent et les femmes, un étudiant en médecine mêlé à un trafic douteux, une concierge aigrie et prétentieuse, un avocat général féroce et borné, des truands dangereux… Tous ces personnages s'affrontent dans L'étrange affaire Laprades pour se défendre de lourdes accusations ou découvrir le ou les assassins. À la demande de son patron, le jeune avocat Jean Duperthus s'est penché sur ce dossier difficile qu'il aura beaucoup de mal à plaider jusqu'au bout. Il se heurtera à de nombreux obstacles dont des pressions effectuées par des personnages influents ainsi qu'à l'attitude intransigeante de son client.

Mon avis :

L'intrigue :  L’homme d’affaires Laprades est accusé d’un meurtre passionnel. Sauf que c’est un homme doté d’un remarquable sang-froid. Ce genre de crime n’est pas en adéquation avec son caractère. Comment son avocat de la défense va-t-il plaider pour le sortir de ce mauvais pas ? D’autant plus que ce client atypique a le don de ne pas attirer la sympathie de son entourage et du jury. Et pourquoi l'avocat est-il étroitement surveillé ? Le commissaire Coustouges est-il impliqué de quelque façon ? Serait-il un commissaire ripoux ? Pourquoi les appartements de la victime et du meurtrier ont-ils été cambriolés  ? Autant de questions qui font douter l’avocat de la culpabilité de son client. De plus, bien qu’il ait été appréhendé, l’arme à la main, près du cadavre de la victime, il a été établi que le crime avait été perpétré 3 heures et demie plus tôt. 

L’atmosphère : La totalité du roman se passe dans le bureau de l’avocat ou au tribunal, ce qui lui donne une atmosphère de huis-clos, ce que j’ai particulièrement apprécié.

Les personnages :

Laparades. le présumé coupable : un personnage antisocial et hautain qui n’inspire pas l’empathie. Bref, un coupable idéal.

Deperthus : son avocat. Un homme de loi intègre, intelligent, efficace mais fragilisé par l’attitude arrogante de son client.

Jacqueline Laprades : épouse du suspect et maitresse de la victime. Elle est volage et jalouse de sa fille de 18 ans.

Suzanne Laparades : La fille du suspect. Elle va jouer un rôle déterminant dans cette intrigue.

Le Soler : Détective et ami de l’avocat, il va fouiner pour tenter de trouver des éléments pouvant disculper le client de son ami. Il est jeune, dynamique et efficace.

Les jeune Bernard Thuir et Jacques Marescot sont deux jeunes étudiants en médecine qui ont déjà eu des démêlés avec la justice pour trafic de stupéfiants. Quels sont exactement leur rôle dans ce scenario ? Quel lien avaient-ils avec la victime ?

Lorsque le jeune Thuir va à son tour être assassiné, l’enquête va prendre un nouveau tournant.

Points positifs :

Des rebondissements très intéressants lors du procès.

Un suspense soutenu tout au long de l’histoire.

Le langage juridique est parfaitement maîtrisé.

Pas de fautes de grammaire ni d’orthographe et une présentation impeccable.

Utilisation de mots recherchés comme coudayer.

Points négatifs :

Le passage sur les poinçons était un peu trop long, scolaire et fastidieux. À l’instar des personnages du roman, j’ai vite perdu mon intérêt pour ces explications.

Conclusion :

Un bon petit polar bien écrit. Ce serait dommage de passer à côté.