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Les chroniques d'AtoutLire
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  • L’itinéraire d'une croque-mot. Flirter avec les mots, c'est ce que je fais maintenant depuis plus de vingt ans. Je plaide coupable et suis condamnée à la peine de mots ! Retrouvez mes chroniques et partagez ma passion de la lecture et de l’écriture.
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CHRONIQUES

VENTS MAUVAIS de Claire Riveccio

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C'était parti pour ressembler à une croisière de rêve et c'est très vite devenu le pire de ses cauchemars. Jamais Mimi n'aurait imaginé se retrouver dans une situation aussi effroyable. Où trouvera-t-elle la force de survivre ? Tandis qu'elle entend des hurlements sur le pont, elle se demande une dernière fois pourquoi elle a mis les pieds sur ce bateau maudit.   

Connaissant mes goûts pour le polar et ma passion pour la mer, un ami m’a offert ce roman pour Noël et j’avoue ne pas avoir été déçue. Tout y est pour passer un excellent moment et, si j’osais, sans vouloir faire de mauvais jeux de mots, je dirais que le suspense est maintenu « à flots » tout au long du roman. Le style est atypique, froid, distant mais ne derange pas pour autant la lecture.

 Son style est agréable et fluide adapté à tout type de lecteurs adultes. Quelques scènes violentes toutefois.

Le goût du sel et du sang font décidément bon ménage.


Je n’en dévoilerai pas plus mais je vous incite a découvrir cette histoire et à vous laisser pousser par ces « vents mauvais ».

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Extrait:

« Delfrédo la reluqua comme un alpiniste examine sa montagne, pour savoir par quel côté il va l’attaquer. Il comprit bien vite que la provinciale n’avait pas de failles. C’était une petite machine de guerre bien huilée qui n’avait pas parcouru, contre son gré, autant de kilomètres en train, puis en métro, pour se faire allumer par un inconnu. Toutefois, même s’il n’avait pas pour habitude de sauter ses clientes au premier rendez-vous, il eut envie d’insister un peu, ne serait-ce que pour le fun...
— Madame ? Mademoiselle ? 
— Mademoiselle. Mais c’est sans importance, puisqu’il ne s’agit pas de moi...
Un sang-froid de vierge aux marches du bûcher ! Il la trouva coincée, limite psychorigide, pas franchement libérée. Encore un glaçon mal-aimé qui avait besoin qu’on lui insuffle le goût du plaisir à l’horizontale ! 
— Il s’agit de ma sœur, comme je vous l’ai expliqué au téléphone. Elle est à bord d’un voilier, et je suis sans nouvelles depuis plus de trois semaines. Son portable ne répond pas, elle ne m’écrit plus, bref, je me demande si elle n’a pas disparu en mer...
— En mer ? 
— Oui, en mer. Je vous l’ai déjà dit, me semble-t-il. Dire que Zaza m’a convaincue que vous pourriez m’aider. 
— Zaza ? Ah oui, Zaza...
Un vieux souvenir et un bon coup, les deux à la fois cette Zaza. Une perle ! La psy ne lui avait jamais cassé les pieds, même après qu’il l’eut plaquée, comme toutes celles qui l’avaient précédée et toutes celles qui l’avaient suivie. Delfrédo aimait les femmes, toutes. C’était sa nature. Il était incapable de se fixer, incapable de choisir et ne s’en cachait pas ; avec lui, il ne fallait pas chercher plus loin qu’une aventure en pointillé. Il était l’amant idéal et se vendait comme tel, annonçant la couleur à ses partenaires, dès le début, ni trop tôt, ni trop tard, souvent sur l’oreiller. Il était si craquant et paraissait si vulnérable, qu’elles s’en accommodaient et lui donnaient raison neuf fois sur dix. Il invita Nath à s’asseoir en même temps qu’il prenait place en face d’elle sur le rebord de son bureau. Il l’aurait bien aidée à se défaire de son manteau, mais il craignait qu’elle ne se mette à hurler au viol s’il l’approchait de trop près. Aussi, la laissa-t-il se débrouiller, guettant le moment où elle se découvrirait. Mais Nath, qui mettait un point d’honneur à ignorer ses regards insistants autant que ses traits d’humour salace, choisit de garder son manteau sur elle. »

 

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