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Les chroniques d'AtoutLire
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  • L’itinéraire d'une croque-mot. Flirter avec les mots, c'est ce que je fais maintenant depuis plus de vingt ans. Je plaide coupable et suis condamnée à la peine de mots ! Retrouvez mes chroniques et partagez ma passion de la lecture et de l’écriture.
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CHRONIQUES

La mère partie de Eric Caminade Batistin

J’ai été assez surprise par ce recueil de nouvelles qui explore le côté sombre de l’âme humaine et ses penchants morbides à travers des thèmes aussi variés que la drogue, le suicide, le handicap, la solitude, le mal de vivre etc…
Bien que superbement écrit, il n’est pas à mettre entre toutes les mains. D’une part, il s’adresse à un public averti et d’autre part, il faut savoir lire entre les lignes.
Les métaphores sont nombreuses et bien qu’elles soient recherchées, elles ont tendance à embrouiller parfois le lecteur. A plusieurs reprises, je me suis sentie un peu perdue et je ne suis pas certaine d’avoir assimilé à sa juste valeur le message que souhaitait transmettre l’auteur.

Points positifs :
Les histoires, aussi sombres soient-elles, sont magnifiées par une écriture recherchée et peaufinée.
De plus, les elles sont courtes, ce qui rend la lecture plus fluide et plus aisée.
La présentation est impeccable et aérée.
Je n’ai relevé ni coquille ni faute de syntaxe.

Points négatifs :
Certaines histoires traitent du même sujet et sont rédigées dans le même style, ce qui peut donner une redondance dans la lecture. L’atmosphère de malaise général qui imbibe l’ensemble des histoires peut être parfois déroutante.

Je n’ai pas adhéré aux textes suivants :

Attendre :
Un homme est pourchassé en voiture. Il évite de justesse la mort. Mais est-il réellement heureux d’avoir échappé à ses poursuivants ?
En fait,je ne suis pas certaine d'avoir vraiment compris le message.

Claustrophobie
Peut-on être enfermé dans sa vie ?
L’idée de départ est intéressante mais je n’ai pas réussi à rentrer vraiment dans l’histoire a cause d’un style un peu trop sybillin.

Là-bas tout à côté :
Encore une histoire qui traite de suicide. Vraiment déconcertante.

Mes coups de cœur :

Le rugby :
Ou quand La beauté du jeu et l’esprit d’équipe ont peu à peu disparu pour laisser la place au règne de l’argent et des scores.
A travers le rugby, l’auteur nous révèle que Les valeurs d’antan se sont étiolées au profit de l’argent et du rendement.

Le temps :
C’est une notion impossible à expliquer. Pourtant, en utilisant la métaphore du grain de sable, l’auteur a su parfaitement sublimer cette perception.

Ultrasons :
Ou les rêves d’aventure anéantis.
Le parallèle entre la société de consommation, une vie toute tracée et le besoin de s’évader, de s’épanouir dans de nouvelles découvertes est surprenant.

Grand enfant :
Une histoire sur la dualité de l’être humain. Nous avons tous un côté bon et un côté mauvais un peu comme si deux cœurs diamétralement opposés battaient en même temps dans notre organisme.

Assis on voit plus loin :
Une histoire sur le handicap, sur le regard diffèrent que l’on porte sur la vie lorsqu’on est coincé dans un fauteuil roulant.

Extrait : Le parking le ramène à sa différence, à nos airs de pitié, de dégoût, et, les plus doux peut-être, d'indifférence. Un gros bouton sur le nez n'est pas plus facile à porter.

Gravité :
La drogue, la solitude et moi, une belle histoire d'amour finalement ?
L’histoire d’un homme qui donne le change en société mais qui est en réalité torturée et désespéré. Seules la drogue et la solitude lui apportent un peu de réconfort.

La planche à billets :
Teintée d’humour cette histoire raconte le parcours d’une boite de sardines à 1 euro. Ce n'est pas le travail qui est producteur de richesse, c'est la planche à billets !

Jeune et calibré :
L’attraction d’un homme pour une arme. Va-t-il résister ?

Délicatesse :
Un soupçon d’humour saupoudre cette chasse à l’homme. Quand un tueur fait preuve de délicatesse, ça change la donne.

Derrière le rideau :
Un monde où l’humain est devenu un robot, ou chacun doit suivre la cadence imposée par le diktat des villes au risque de perdre son propre rythme. Vivons-nous vraiment dans un monde où nous nous dévons d’être transparents ?

La faille de l’autre :
Ou l’art de profiter des gens plus fragiles et plus inquiets que nous-mêmes.

Conclusion :
Dans l’ensemble, j’ai apprécié la lecture de ce recueil et j’encourage les lecteurs a venir découvrir cet auteur et son écriture riche bien que particulière.

 

 

 

mere partie

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