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Les chroniques d'AtoutLire
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  • L’itinéraire d'une croque-mot. Flirter avec les mots, c'est ce que je fais maintenant depuis plus de vingt ans. Je plaide coupable et suis condamnée à la peine de mots ! Retrouvez mes chroniques et partagez ma passion de la lecture et de l’écriture.
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CHRONIQUES

Le sang blanc de Pascal Bezard

 

sang blanc

 

Synopsis :

Une histoire authentique où Pascal BEZARD nous fait vivre un an de la vie de Max, atteint d'un lymphome, un fait de vie qui peut toucher chacun de nous. Beaucoup de moments d'humour, de dérision, de réflexion, sur un rythme soutenu ou au point mort, jalonnent ce parcours atypique plein de pudeur et d'émotions. L'auteur nous fait partager, dans l'ombre de Max, les thèmes qui lui sont chers et son amour pour la littérature, tout en laissant le soin au lecteur d'interpréter et de s'interroger afin de comprendre.

L'auteur :

Pascal BEZARD est né en France, près de Nantes en 1964. Il est passionné de littérature depuis son jeune âge, notamment par des écrivains engagés. Il a écrit "Le sang blanc" et a attendu un an avant de le publier.Il est atteint de la maladie de Basedow et vit désormais près de Clermont-Ferrand où il continue d'écrire. Il a une page facebook en mode public où vous pouvez le retrouver:"L'ymphomniaque".Il fait partie aussi du groupe "Auteurs et cie", géré par Angéline Monceaux avec qui il est ami et qui l'a beaucoup aidé et soutenu dans sa démarche pour devenir "auto-édité". Cet écrivain très discret donne très peu d'interviews mais il est possible de le rencontrer aux rares salons auxquels il a l'intention de participer. Il aspire à publier un nouveau roman dès la rentrée 2018.

Mon ressenti :

Ce roman m’a vraiment touchée et ce, pour différentes raisons. Tout d’abord, l’auteur se livre totalement, sans aucune retenue. Il invite le lecteur à partager ses souffrances, ses angoisses mais aussi les bons moments qui accompagnent toujours une maladie grave et un traitement lourd. D’autre part, il n’alourdit pas son récit d’explications médicales inaccessibles au lecteur. Il a su doser de façon à ce que ce sujet délicat soit compréhensible pour tous. De plus, quelques passages humoristiques allègent le texte et dédramatisent la situation. Je me suis surprise souvent à sourire malgré le thème abordé. C’est l’histoire courante d’un parcours difficile semé d’imprévus. C’est une histoire vraie. C’est malheureusement une expérience que beaucoup d’entre nous ont vécu. 

L’auteur insiste sur de petits détails qui peuvent sembler anodins mais qui font partie du quotidien d’un malade.  Personnellement j’ai beaucoup aimé le passage où le malade doit se resigner à porter pour la première fois de sa vie… des chaussons pour sa rééducation.

Rien n’est oublié et l’auteur sait nous faire partager son angoisse d’être marqué à vie par une vilaine cicatrice. Il décrit simplement les hématomes qui défigurent, il effleure ces moments d’abattement total où l’on souhaite en finir une fois pour toutes. Il n’a pas peur de dévoiler cette peur associée aux mots greffe ou cancer. Il analyse aussi les réactions de l'entourage, qu'il s'agisse de la famille, des amis ou des curieux toujours à l’affut du malheur des autres.

Tout a de l’importance lorsqu’on est prisonnier d’une telle maladie, jusqu’à la vue que l’on peut avoir de sa chambre, la présence de ses proches et de son animal de compagnie.

Point négatifs : Quelques fautes d’ortographe mais qui ne gênent pas la lecture.Le passage sur la carrière d’artisan de Max est un peu trop long.

Points positifs :

De belles expressions crées par l’auteur telles que :

repousse avenir,

Agora antichambre de l’enfer

un mollusque séquestré dans sa coquille  Ils ne se reverront jamais.

Comme une double porte qui s’auto-verrouille. A partir de maintenant, c’est comme si nous traversions le désert, vous et moi, chacun avec une jeep. Moi, j’ai un bidon d’essence au cas où je tomberais en panne, vous voyez ? Mais, pas vous ! S’il vous arrive quelque chose, vous ne pourrez pas repartir.

La comparaison du diagnostic avec la décision d’un tribunal et les métaphores « acquitté ou condamné » sont bien trouvées.

Le principe de l’autogreffe et des cellule souches est très bien expliqué.

Le passage du malabar qui arrive en urgence avec un sabre dans le ventre et qui attaque le médecin de garde est comique et donne un peu de légèreté. De même que la comparaison du médecin N avec Dark Vador ou un sniper. 

Conclusion :

Un excellent livre qui laisse le « politiquement correct » de côté. Sans ambages, l’auteur décrit tout ce qu’il a traversé, les bons comme les mauvais moments avec lucidité. Il ne lésine pas sur les details sordides et, de mon point de vue, c’est une très bonne chose. Le cancer est laid et il n’a pas eu peur de lever le voile sur les tabous qui masquent cette maladie. D’autre part, l’autodérision dont il fait preuve en pimentant le roman d’anecdotes comiques rend la lecture plus légère. En un mot, c’est un livre que je recommande.

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