L'Intérimaire: Comédie déjantée de Thierry Brenner

Synopsis :

Mélangez l’univers de Feydeau, De Funes, Le Splendid et les Nuls, au shaker pas à la cuillère, et obtenez le cocktail burlesque de cette comédie déjantée. Personnages truculents, situations absurdes, dialogues percutants aux phrases appelées à rapidement devenir cultes, C’est le rire assuré ou à faire rembourser par la sécurité sociale.
Après « Au Bout » son surprenant premier roman, Thierry Brenner récidive dans l’écriture avec cette farce en trois actes totalement désopilants.

Mais laissons les personnages exprimer leurs impressions…

Gaspard Verteuil : L’auteur tente de me faire passer pour un escroc, mais ce taré ne perd rien pour attendre…

Félicia Verteuil : Il fallait bien jouer les connes de service, et merde c’est tombé sur moi...

Mon ressenti :

Il s’agit d’une pièce de boulevard dont l’humour spécial n’est peut-être pas accessible à tout le monde. En ce qui me concerne, j’ai passé un bon moment de détente en compagnie du couple Gaspard et Félicia et de leur intérimaire Thomas. Ce dernier endossera tout au long de la pièce plusieurs personnages dont la secrétaire, je jardinier ou encore le cuisinier.

Les jeux de mots se sont enchainés pour mon plus grand plaisir. En voici quelques-uns parmi mes favoris :

L’ouïe 14, ça va hyper marcher, La culture c’est comme la confiture au sol moins on l’étale et moins on s’étale, l’haleine de mouton, Otto portrait, Hugues Capet d’épée.

Un séquoia nain dis-tu ? Mais ça ressemble à quoi un séquoia nain ? – C’est tout le contraire d’un bonzaï géant.

Même dans l’intimité je n’ai jamais pu le mener à la braguette.

Laisser son doigt à l’index.

Entre deux gares ? Non entre deux grèves !

Points positifs :

Cette façon d’employer le même mot avec des sens différents m’a vraiment plu, d’autant plus que l’auteur sait rebondir à chaque fois avec humour.

Une présentation aérée rend la lecture agréable et facile. De plus, je n’ai relevé aucune faute de grammaire ou de vocabulaire.

Points négatifs :

Le premier dialogue entre Lulu la libellule (Ghislaine) et Gaspard. Les jeux de mots sont moins recherchés et le personnage de la prostituée n’a pas remporté mon adhésion.

Les diverses références aux excréments et au vomi sont un peu trop nombreuses et pas toujours de bon goût.

Conclusion : C’est une lecture différente d’un roman mais on passe tout de même un bon moment.